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Esprits  eveillés

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AMAZIGH – L´ARABISATION OPRESSIVE AU MAROC

Publié par Francisco Cunha sur 25 Janvier 2015, 18:55pm

Catégories : #societé

AMAZIGH – L´ARABISATION OPRESSIVE AU MAROC

L’ Afrique du Nord, terre Amazigh, une terre envahi depuis des siècles.

Généralement nommés de Berbères les Amazigh sont un ensemble d'ethnies autochtones d'Afrique du Nord. Ils occupaient, à une certaine époque, un large territoire qui allait de l'ouest de la vallée du Nil jusqu'à l'océan Atlantique et l'ensemble du Sahara et y fondèrent de puissants royaumes, formés de tribus confédérées. Connus dans l'Antiquité sous les noms de Libyens, Maures, Gétules, Garamantes ou encore Numides, ils connurent ensuite la conquête romaine, la christianisation, l'invasion vandale, la finalement la conquête arabe et la conversion forcé à l'islam.

L’époque coloniale et les origines de la discrimination

En 1912, période où le Maroc rend officiellement sa soumission au protectorat franco-espagnol, sous la demande du Sultan de Fès qui était assiégé, à l’époque, par des tribus berbères du Moyen Atlas.

La France pénétrant au Maroc pour protéger le Sultan de Fès et son entourage politique, déclare donc la guerre aux Berbères, établissant les lignes d´un protectorat qui durera entre 1912 et 1955.

Le mouvement Amazigh des Berbères après l’indépendance

En 1990 la monarchie marocaine, affirme haut et fort l’arabité et l’islamité du Maroc. Seule la langue arabe bénéficie d’un statut et seule l’arabité et l’islamité sont citées dans les textes officiels de la monarchie marocaine depuis son existence

En 1993, des associations amazighes constitués sur territoire du Royaume rendent public un mémorandum par lequel elles soulignent la politique d’assimilation forcée pratiquée à l’égard des amazighen ainsi que leur identité, culture et langue. C’était à l’occasion de la Conférence Internationale sur les Droits de l’Homme tenue à Genève.

L’exclusion et la discrimination constitutionnelle

En août 1994, le roi Hassan II (marié a une femme d´origine berbère – mère de ces 5 enfants légitimes) avait prononcé un discours par lequel il promettait l’enseigner des "dialectes berbères" dans les écoles marocaines. Ce discours est resté lettre morte.

Rappelons la principale disposition du préambule de la Constitution de 1996 sur lequel se base la politique d’arabisation et de négation de l’identité amazighe du pays.

En effet, c´est établi que "Le Royaume du Maroc, Etat musulman souverain, dont la langue officielle est l’arabe, constitue une partie du Grand Maghreb Arabe"

Une arabisation oppressive

Les institutions de l’Etat autant que gardiennes de la Constitution, elles ont toutes été appelées a garantir la réalisation de l’arabisation, qui comme nous l’avons vu, constitue le socle identitaire et linguistique de l’Etat.

En tout premier lieu, c’est l’administration et les services de police qui ont été mis à contribution.

Témoigné par le mouvement Amazigh, les quelques événements récents lancés en faveur de la reconnaissance officielle de Tamazight (berbère), font l’objet d’une répression officielle sévère.

Pour que le lecteur non familier des questions culturelles qui divisent gravement l’Afrique du Nord comprenne l’ampleur du déni qui est fait aux berbérophones par l’Etat national, il vaut la peine de consulter les éléments historiques, politiques, sociologiques et éducatifs qui font part de ces discriminations officielles desquelles procèdent les violations des stipulations de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

La cause poursuit son chemin...

http://www.reseauamazigh.org/rubrique41.html?lang=fr

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